Choisir des jeux sensoriels, c’est un peu comme préparer un plat savoureux : il faut connaître les ingrédients, ajuster les doses, goûter, et parfois improviser. Si vous êtes là, c’est sans doute parce que vous avez envie d’aider quelqu’un – un enfant, un proche, ou peut-être vous-même – à explorer le monde autrement, par le toucher, les sons, les odeurs… les sensations. Et franchement, c’est une belle démarche.

Comprendre ce que sont vraiment les jeux sensoriels

Je vais commencer par le début, car ce mot peut paraître un peu flou. Un jeu sensoriel, c’est simplement une activité qui sollicite un ou plusieurs sens. Pas besoin d’électronique ou de matériaux chers. Un tapis rugueux, un sachet d’herbes aromatiques, une boîte pleine de haricots secs… tout peut devenir un terrain d’exploration.

On parle souvent des cinq sens – toucher, vue, ouïe, goût, odorat – mais il y en a d’autres, comme le sens vestibulaire (lié à l’équilibre) ou proprioceptif (la perception de son corps dans l’espace). Certains jeux activent plusieurs de ces canaux à la fois, et c’est ce qui les rend riches, et parfois surprenants.

Pourquoi ces jeux ont tant d’impact

Je me souviens de la première fois où j’ai proposé un bac sensoriel à mon neveu. Il avait deux ans, et il a plongé ses petites mains dans du riz coloré avec un mélange de crainte, de curiosité, puis d’éclats de rire. C’est là que j’ai vraiment compris. Ces jeux ne sont pas seulement amusants, ils construisent quelque chose à l’intérieur.

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Chez les enfants, ils soutiennent le développement du cerveau, de la motricité, du langage aussi. Chez les adultes, surtout en situation de handicap ou de vieillissement, ils éveillent la mémoire, calment l’anxiété, créent du lien. Ce ne sont pas des gadgets, ce sont des leviers.

Ce qu’il faut garder en tête avant de choisir

[featured_image size="large" class="custom-class"] Avant de foncer acheter ou fabriquer un jeu, je vous invite à réfléchir à quelques points. L’âge de la personne, d’abord. Un bébé ne perçoit pas le monde comme un enfant de 6 ans. Puis son besoin : a-t-il besoin d’être apaisé ou stimulé ? Est-ce qu’il est hypersensible ou en recherche sensorielle ?

Le lieu compte aussi. À la maison, on a parfois plus de liberté. En crèche ou à l’école, il faut penser à la sécurité, au nettoyage, au matériel collectif. C’est en répondant à ces petites questions qu’on fait les meilleurs choix.

Comment adapter selon l’âge

Pour les tout-petits (0 à 3 ans), je vous conseille de miser sur des textures douces, des jeux simples. Une couverture sensorielle, un hochet sonore, un miroir incassable, c’est déjà formidable.

Entre 3 et 6 ans, l’enfant veut expérimenter davantage. Il adore transvaser, mélanger, toucher. Les bacs sensoriels avec du sable, des graines, des perles d’eau sont parfaits. On peut ajouter des pinces, des cuillères, des figurines. C’est le moment de jouer avec la variété.

Dès 6 ans, on peut proposer des jeux plus précis : kits olfactifs, petits laboratoires tactiles, jeux d’identification auditive. Et si vous êtes créatif, fabriquez ensemble des objets sensoriels. Cela crée un double intérêt : fabriquer, puis explorer.

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Des idées de jeux que j’ai testées et adorées

Voici quelques jeux qui, selon moi, méritent leur place dans toutes les maisons ou classes :

  • Bouteilles sensorielles : faciles à faire. Eau + huile + paillettes + colorants = magie. On secoue, on observe, on s’apaise.
  • Sacs mystères : vous cachez un objet dans un tissu opaque, et la personne doit deviner par le toucher. Simple, mais fascinant.
  • Boîtes à odeurs : quelques pots fermés, des cotons imbibés d’huiles ou d’épices. À renifler à l’aveugle, comme un jeu.
  • Pâte à modeler maison : farine, sel, eau, huile, un peu de colorant. On peut même parfumer la pâte à la lavande ou au citron.

Ce sont des outils à la fois doux et puissants. Ils ouvrent des portes vers le calme, vers l’attention, vers la découverte.

Ce que je vous déconseille (par expérience)

Je vous le dis franchement : on peut facilement mal faire sans s’en rendre compte. Par exemple, proposer trop de stimulations d’un coup, c’est étouffant. Mieux vaut une activité à la fois, bien cadrée.

Autre erreur : croire qu’un jeu sensoriel doit forcément être “spectaculaire”. Ce n’est pas le cas. Un carré de tissu moelleux peut être plus parlant qu’un jouet lumineux à piles.

Enfin, écoutez toujours les réactions. Si l’enfant se fige, détourne le regard, pleure… ce n’est peut-être pas le bon moment, ou le bon jeu. Rien n’est figé, tout se teste.

Des conseils pour se lancer tout de suite

Si vous débutez, commencez petit. Une activité courte, un seul sens stimulé. Préparez l’espace pour éviter les distractions. Observez, notez mentalement ce qui plaît ou ce qui agace.

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Vous pouvez même créer une petite boîte sensorielle à thème : un thème nature, un thème cuisine, un thème couleurs… Ça structure les propositions et donne envie de revenir.

Et surtout, jouez avec la personne. Participez, riez, décrivez ce que vous ressentez. Le jeu sensoriel, c’est une expérience partagée, pas une leçon.

Pour aller plus loin sans se compliquer

Avec un peu d’imagination, on peut créer des jeux à partir de ce qu’on a chez soi. Un panier de textures différentes (tissu, bois, plastique), des sons enregistrés sur votre téléphone, des éléments naturels ramassés lors d’une promenade.

Et si vous sentez que ça vous plaît vraiment, il existe des kits, des livres, et même des ateliers pour apprendre à les utiliser dans un cadre plus professionnel.

J’espère que ces pistes vous auront éclairé. Les jeux sensoriels ne sont pas réservés aux spécialistes. Ils sont accessibles, ludiques, et souvent, ils font du bien là où les mots n’y arrivent pas.

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